Les valorisations par comparables sont, sans surprise, dominées par Hermès. Contrairement à ce dernier, qui revendique fièrement une limitation volontaire de ses volumes, Odiot n’envisage certes pas de freiner ses ventes. Néanmoins, l’accès à ses produits reste restreint, ce qui crée une façon de rareté naturelle. Les deux années à venir permettront de mesurer si la maison adopte un modèle davantage axé sur les volumes, auquel cas des comparables plus « ordinaires » pourraient devenir pertinents.
La valorisation par DCF repose sur une hypothèse de forte croissance au cours des trois prochaines années. Au-delà, les prévisions de croissance à long terme relèvent davantage de l’estimation prudente. Nous avons retenu un taux de croissance annuel moyen de 12 %, en ligne avec celui observé sur le marché de l’ultra-luxe.
Notre calcul d’actif net réévalué (NAV) relève d’une ambitieuse tentative de modélisation détaillée, en s’appuyant sur les données de ventes segmentées fournies par Odiot. Les multiples EV/Ventes utilisés intègrent nécessairement une part d’arbitraire.
À la marge, selon le degré d’autofinancement atteint par Odiot et donc le niveau de ses stocks de métaux précieux, certains investisseurs pourraient y voir une forme de proxy des métaux précieux et notamment de l’argent. Une hypothèse encore prématurée à ce stade. À noter toutefois que, sur les dix dernières années, l’argent et l’or ont affiché des performances globalement similaires.
