Si le H1 24 a été un début d’année calme pour l’IDI, la HoldCo a une fois de plus prouvé sa résilience dans un environnement toujours difficile, avec une ANR par action constante après la prise en compte du dividende. La baisse du nombre de transactions à deux au premier semestre n’est pas inquiétante, le groupe ayant réalisé plus de 36 transactions au cours des deux dernières années. L’entreprise a terminé le semestre avec un bilan solide totalisant 700 millions d’euros de capitaux propres et une capacité d’investissement significative de 335,7 millions d’euros.
L’environnement incertain ne perturbe pas IDI
Malgré un environnement persistamment difficile, IDI a une fois de plus démontré sa résilience, avec une NAV par action pratiquement inchangée (après prise en compte du dividende de 5 €) à 92,35 € (+0,53% sur l’année).
Sur le plan des investissements, IDI a connu une baisse de son activité avec seulement deux opérations réalisées, une acquisition et une opération de croissance externe. Au premier semestre 24, IDI a acquis une participation dans Exsto, un groupe spécialisé dans les solutions en élastomères haute performance, et le groupe Talis (détenu à 77,3% par IDI) a acquis Aston, une école spécialisée dans la formation en informatique, numérique et cybersécurité. Conformément à cette tendance à la baisse, IDI a enregistré une chute significative de son bénéfice net, passant de 77,5 millions d’euros l’année dernière à 5,5 millions d’euros. Cela se compare à un premier semestre 23 particulièrement bon en raison de la vente du groupe Flex Composite.
La baisse du volume des transactions ne doit pas être une préoccupation étant donné qu’IDI a réalisé 36 transactions au cours des deux dernières années, dont 5 acquisitions, 8 cessions, 2 cessions, 1 cession/réinvestissement et 20 opérations de croissance externe. Nous nous attendons à ce que l’activité reprenne au second semestre 24. Le manque de transactions conclues peut être interprété comme une certaine discipline en matière de capital de la part de l’équipe d’investissement d’IDI qui a la peau dans le jeu. Trop d’argent du capital-investissement se bat pour un nombre limité d’actifs de qualité d’une part et un certain nombre de fonds sont trop gourmands dans leur position de vente. Autrement dit, le marché n’a pas encore trouvé de prix d’équilibre dans les deux sens. IDI a probablement bien fait de rester en retrait.
Bilan solide pour financer de nouvelles opportunités
Le bilan d’IDI est resté solide au premier semestre 24 avec 700 millions d’euros de capitaux propres consolidés. La capacité d’investissement du groupe est plus forte que jamais à 335,7 millions d’euros, en plus de 49 millions d’euros de lignes de crédit non utilisées. IDI n’est clairement pas à court de munitions mais, encore une fois, semble préférer garder sa poudre sèche pour l’instant. La HoldCo a également l’intention de se diversifier géographiquement, indirectement.
IDI continue de progresser sur le front de l’ESG
IDI, pleinement consciente des enjeux ESG, en a fait une priorité. Le groupe a commencé par la création d’un comité ESG au sein du conseil de surveillance à la fin de 2022. Aujourd’hui, IDI tient à rendre compte de ses performances ESG et de son empreinte carbone, ainsi que de celles de toutes ses participations en portefeuille. D’ici 2024, la majorité des participations de l’IDI devraient avoir réalisé leur première évaluation d’empreintes carbone. De plus, IdiCo est la première filiale d’IDI à avoir obtenu le statut d’Entreprise à Mission conformément à la loi Pacte de 2019.
Perspectives pour l’exercice 24
Bien qu’IDI ne fournisse pas de prévisions financières spécifiques, nous nous attendons à ce que l’activité d’investissement se redresse modestement au second semestre 24. De plus, le groupe a démontré sa résilience avec la stabilité de son ANR dans un environnement difficile pour l’industrie du capital-investissement. L’IDI déploiera sa force d’investissement quand elle le jugera approprié. C’est une histoire qui continue et qui ne sera pas déraillée par les aléas des rapports semestriels.
Nous sommes susceptibles de réviser nos estimations d’EPS à la baisse pour l’exercice 24, en accord avec le niveau inférieur des transactions. Malgré tout, nous conservons une vision très positive de l’action.