Nous percevons Chargeurs SA comme un groupe industriel du secteur de la logistique, composé de filiales très diversifiées proposant un grand nombre de services B2B peu intensifs en capital. Nous avions initié la couverture de Chargeurs en tant que société holding se débattant pour rembourser sa dette. Concentrée sur une gestion active des actifs industriels et le développement de nouvelles activités à faible intensité capitalistique à partir des capacités existantes, la stratégie poursuivie par le nouveau propriétaire nous conduit à réévaluer nos positions sur le profil de valorisation du groupe.
Les pairs qui servent de base à la comparaison sont en majorité des groupes présents dans plusieurs secteurs proposant des service B2B auxquels s’ajoutent ceux de la chimie de spécialité, Protective Films représentant historiquement la principale activité de ce petit groupe (temporairement dépassée par CHS en 2020 dans un contexte de crise sanitaire) avec une contribution moyenne sur les 5 dernières années de 46% du CA et de 58% de l’EBITDA. Nous appliquions une décote sur les comparables pour tenir compte de la plus petite taille de Chargeurs.
Le DCF est basé sur une croissance assez modeste de l’EBITDA et une croissance du chiffre d’affaires de 2,5% en ligne avec les attentes du secteur. Nous estimons donc une marge d’EBITDA comprise entre 7 et 9% jusqu’en 2033. En ce qui concerne les dépenses d’investissement, nous prévoyons que les dépenses de Chargeurs resteront inférieurs à 3 % des ventes.
Pour la valorisation par l’ANR, nous avons cessé d’utiliser les données calculées et fournies par la société dans les états financiers de la société mère. Le mode de gestion plus entrepreneurial du groupe (depuis fin 2015) justifie l’utilisation de multiples sectoriels.
For the NAV, we stopped using data calculated and provided by the company in the parent company’s financial statements. The more entrepreneurial management since late 2015 warrants the use of sector multiples.