Nous avions initié la couverture de Chargeurs en tant que société holding se débattant pour rembourser sa dette. Cependant, la stratégie poursuivie par le nouveau propriétaire depuis 2015 et le développement des services B2B faiblement intensifs en capital nous ont conduits à réévaluer nos positions et à désormais considérer Chargeurs comme un groupe industriel.
A partir de la présente publication, Chargeurs sera traitée comme une société industrielle du secteur de la logistique et non plus comme une holding comme auparavant.
Depuis que son propriétaire et dirigeant Michaël Fribourg en a pris le contrôle en 2015, la stratégie de Chargeurs a été très pragmatique, privilégiant la recherche de relais de croissance sur les marchés mondiaux à partir d’activités de niche faiblement intensives en capital.
Bien que nous ayons initialement perçu Chargeurs comme un conglomérat industriel/une holding, étant donnée l’importance de la part de ses activités quotidiennes déléguées à ses différentes unités opérationnelles, le développement de nouvelles activités à faible intensité capitalistique par la scission des segments de croissance existants en divisions à part entière (Healthcare Solutions et Museum Solutions) nous conduit à revoir nos positions.
Nous pensons désormais mieux tenir compte du profil unique de Chargeurs et de la dynamique actuelle de sa croissance en le considérant comme un groupe du secteur de la logistique dont les filiales très diversifiées proposent un grand nombre de services B2B principalement faiblement intensifs en capital.
Considérer Chargeurs comme un groupe industriel et non plus comme une holding implique un changement des paramètres de valorisation. La pondération associée à l’ANR est abaissée à 20% (contre 55% précédemment). Celle affectée à la valorisation à partir du ratio EV/EBITDA est désormais de 20%, tandis que le DCF se voit attribuer un poids de 35% (contre 5% initialement).
La comparaison avec un nouveau groupe de pairs du secteur de la logistique ou au même business model et le changement des pondérations associées aux différentes méthodes de valorisation pour tenir compte désormais du profil industriel du groupe conduisent à un objectif de cours globalement inchangé (à 35,1€ contre 34,9€ précédemment). Pour le DCF comme pour l’ANR, le mode de calcul de la valorisation reste inchangé. Pour le moment, seules les pondérations et les pairs ont été changés. Il paraît clair qu’avec le temps, la situation devrait évoluer.