Crossject a publié des résultats 2020 conformes aux attentes.
L’industrialisation du processus de production des lots de Zeneo est en bonne voie
Le financement du groupe pour 2021 est assuré.
Nous affinerons les détails de notre modèle pour tenir compte des derniers développements.
Crossject a publié ses résultats annuels 2020. Le chiffre d’affaires a atteint 5,994k€ contre 5,73m€ (en 2019), le résultat opérationnel -10,672k€ contre -8,643k€, et le résultat net -9,844k€ contre -7,174k€. Fin 2020, la trésorerie s’élevait à 8.2m€ contre 7.2m€ en 2019.
Comme toujours, les résultats en tant que tels sont peu déterminants, le développement de Crossject passant par le futur lancement commercial de Zeneo combiné aux NTE visés par le groupe. En particulier, le chiffre d’affaires du groupe n’a eu jusqu’à présent que peu de sens, de même que ses pertes publiées. On notera toutefois que les dépenses du groupe restent d’autant mieux maîtrisées que Crossject est encore en phase de développement et d’investissement (en ressources humaines notamment, les effectifs ayant progressé de 20% en 2020 pour atteindre 94 salariés représentant une charge supplémentaire d’environ 1m€). Sur le plan commercial, le groupe devrait lancer l’étude de bioéquivalence de Zeneo Midazolam courant 2021 (dont les résultats pourraient être publiés d’ici la fin de l’année), une condition préalable à une demande d’autorisation de mise sur le marché en Europe et aux Etats-Unis. Sur le front de la transformation en une société industrielle, la direction affirme être désormais en mesure de produire jusqu’à 500 000 unités par an, l’objectif étant d’atteindre une capacité de production de 6m d’unités par an d’ici les deux prochaines années pour un investissement total de 7.5m€. Au cours de 2021, le groupe entend produire les quantités de Zeneo suffisantes pour lui permettre de déposer les demandes d’autorisation de mise sur le marché des deux côtés de l’Atlantique, d’être en mesure de répondre à l’appel d’offres de Barda (avec une possible première mise sur le marché au S2 2022), de poursuivre l’étude de bioéquivalence de Zeneo Midazolam et de signer de nouveaux accords commerciaux, notamment aux Etats-Unis. En termes de calendrier, si le groupe espère surtout de nouveaux accords commerciaux et répondre à l’appel d’offre de Barda, il reste assez flou sur les possibles autorisations de mise sur le marché, en partie perturbées par la pandémie en 2020, et qui ne se matérialiseront pas avant l’an prochain dans le meilleur des cas.
Alors que la trésorerie brute est restée pratiquement inchangée (+0,3m€), la direction indique que les besoins de trésorerie devraient légèrement augmenter en 2021 (entre 14m€ et 15m€). Ils devraient être financés par l’emprunt obligataire émis en décembre (5.2m€, voir notre Latest du 15 décembre 2020, encaissés en avril), 3m€ de fonds publics comprenant la subvention de 1.5m€ accordée en février 2021, éventuellement complétés d’accords commerciaux et/ou d’autres financements publics. Autrement dit, la trésorerie brute permettra au groupe de faire face à ses besoins en 2021, ce qui constitue une bonne nouvelle.
Nous allons revoir nos prévisions pour tenir compte des résultats 2020 publiés. Principal changement, Zeneo arrivera sur le marché fin 2022 au plus tôt dans nos nouvelles projections (contre au S2 2021 précédemment), ce qui devrait peser modérément sur notre objectif de cours, toutes choses étant égales par ailleurs.